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Trains normands : neufs et déjà sales

Alors que les trains italiensarrivent en France, l'étatdes nôtres, pourtant neufs,pose question.

Par Vilère

Les trains italiens de la compagnie Trenitalia arrivent en France. Pour monter très régulièrement à leur bord à chacun de mes déplacements en Italie, j'ai pu apprécier non seulement leur régularité mais aussi le confort et l'état impressionnant de propreté de leurs rames. De Rome à Naples (227km), et alors que le trajet ne dure qu'un peu plus d'une heure, on trouve un wagon bar-restaurant étonnamment bien tenu et achalandé, ce qui n'empêche pas par ailleurs un service déambulatoire de rafraîchissement et de snack de circuler d'un bout à l'autre du train. Les toilettes comme l'ensemble des wagons sont régulièrement nettoyées par un personnel spécialement dédié et à l'affût du moindre papier gras ou autre saleté. Le tout est pris en charge par des hommes et des femmes d'une amabilité telle qu'elle paraît presque suspecte aux Français que nous sommes, habitués à prendre des pincettes dès qu'il s'agit de se présenter à un guichet SNCF – et pas que… Un train neuf mais déjà sale Bref, les trains italiens arrivent en France et la SNCF va avoir du pain sur la planche. La semaine dernière, dans le train reliant Paris à Cherbourg (356km), les voyageurs parmi lesquels je me trouvais ont dû faire face durant plus de 3 heures à une rame dans un état d'entretien et de propreté désolant. Toilettes sales et parfois inopérantes, poubelles cassées ou remplies à ras bord, prises de courant encombrées de poussière, vitres grasses, sièges recouverts de miettes, moquettes pas nettoyées, unique machine à café en dysfonctionnement, personnel inexistant et invisible… Le tout dans une rame qui n'a pas plus de deux ans. Et dire qu'un élu normand affirmait il y a peu à la radio qu'il fallait soutenir la SNCF et son personnel si on ne voulait pas avoir des trains comme en Italie ! Moralité : à parler sans connaître, c'est de l'autre côté des Alpes qu'arrive la leçon.